lundi 17 octobre 2016

Alice au pays des morts-vivants de Mainak Dhar

Résumé
Deadland, Inde. Un virus a réduit la quasi-totalité de l'humanité à l'état de zombies. Du monde d'hier, il ne reste rien, sinon les armes. Le Comité central règne d'une main de fer sur cette partie de la planète, assurant sa puissance grâce à sa milice, appelée Zeus.
Alice, 15 ans, n'a pas connu d'autre école que celle de la survie. Mais elle y excelle. Lors d'une patrouille, elle surprend un zombie sortant subitement de terre, pourtant des oreilles roses de lapin. Sans l'ombre d'une hésitation, elle s'engouffre à sa suite.
Et chute...
Mon avis
  Alice au pays des merveilles est un grand classique de ma jeunesse. Je me dois d'avouer que je l'ai repassé en boucle de nombreuses fois. Lorsque cette adaptation est sortie, j'avais de grandes attentes. Je croyais avoir affaire à un univers rempli de zombies aux aptitudes étranges et à une part de magie typique de l'univers carollien. Malheureusement, le roman n'a pas répondu à mes attentes.

  Mainak Dhar est le premier auteur que je découvre d'origine indienne. À la base, j'étais impatiente de découvrir son style littéraire, surtout qu'il s'agit du fils d'un des grands écrivains indiens. J'ai trouvé sa plume fade. La narration ne transmet pas très bien les émotions, ne décrit pas très bien les scènes. On parvient à suivre les déplacements et l'action dans son ensemble, mais dans un contexte de guerre comme celui de ce roman, je m'attendais à avoir droit à une écriture beaucoup moins morne et avec davantage de couleur.

  La protagoniste de l'histoire est bien sûr Alice. Elle a appris toute sa vie à tuer les morts-vivants jusqu'à temps qu'elle découvre l'histoire de la Reine et que sa perception change littéralement. L'auteur parvient à démontrer le courage d'Alice dans ses actions et ses discours, mais je ne suis pas parvenue à m'attacher à l'héroine. Les autres personnages font acte de présence, mais ne bénéficient d'aucune profondeur. Les zombies ont un rôle beaucoup trop secondaire dans l'histoire. Quant à celui aux oreilles de lapin, sa seule utilité a été de conduire Alice dans le repaire des morts-vivants. Alice a donc un combat à mener, mais les autres personnages qui interagissent avec elle font trop pâle figure pour réellement permettre au lecteur d'entrer dans l'action. La narration n'a pas suffisamment de personnalité pour toucher le public.

  L'intrigue tourne autour de la prophétie énoncée par la Reine. On découvre la véritable intention de l'armée de Zeus ainsi que les motivations cachées derrière. On assiste au travail soutenu d'Alice pour convaincre les gens de se rallier à sa cause et se battre avec elle. L'intrigue a un contexte politique intéressant et à la base, l'idée de l'auteur de créer un univers moins merveilleux que dans le conte traditionnel est excellente. Seulement, le côté froid de l'histoire et l'absence de personnalité font en sorte que le lecteur se retrouve devant une succession d'actions pour lesquelles il ne ressent aucune émotion.

  Malheureusement, je ne peux pas recommander cet ouvrage. Trop d'éléments ont rendu ma lecture périlleuse, notamment la mauvaise exploitation d'une idée qui a la base semblait prometteuse. Je ne ferme toutefois pas la porte à d'autres romans de l'auteur. Il faut savoir laisser une deuxième chance.

 Je remercie Interforum editis pour ce partenariat.


1 commentaire:

  1. Oh je ne savais pas qu'il était le fils d'un grand écrivain indien !
    En tout cas, comme toi, ce fut une déception !

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